Ayibi - Shymkent : 96km

Km cumulés : 6953 KM

    Notre chenille rouge se met en route, ce matin, sous un ciel menaçant. Le vent souffle de plus en plus fort et ça se termine en orage. Mais déjà, pour midi, le soleil revient en force et nous pique-niquons dans une station service.

   Après nous avoir regroupés plusieurs fois, la police nous encadre toujours et nous arrête à l'entrée de la ville; afin que la totalité de notre groupe, camions d'assistance et vélos roulent en convoi car les camions sont interdits dans la ville. Nous devons donc attendre tout le monde...Il fait chaud, plus de 40°, c'est long... Heureusement, il y a des pastèques à vendre, elles nous étanchent la soif et nous rafraîchissent.

    Enfin, l'arrivée à l'hôtel, de style Européen et propre. Ce n'est pas comme en Chine où nous trouvions des hôtels luxueux à l'extérieur et pourris à l'intérieur.

La ville de Shymkent est très propre et verte. Près de notre hôtel, il y a un très joli parc, et, le long de la rue, des magasins sont tenus par des turcs: des fleurs, des pâtisseries (d'énormes gâteaux à la crême,10 parts pour seulement 6 euros).  Mise en veilleuse depuis 2 mois voilà ma gourmandise qui se réveille!!!

Taraz - Ayibi : 105 KM

KM cumulés : 6857 KM

    Nous quittons Taraz. C'est une très belle ville, propre, avec de grandes avenues et de beaux bâtiments.

Le Kazakhstan est complètement différent de son voisin: Le Kirghizistan.

On a l'impression d'avoir quitté l'Asie centrale et pourtant, nous y sommes encore.

    C'est un pays qui paraît beaucoup plus riche d'abord, par ses constructions, ses voitures (Russes) et ses habitants dont la majorité est, elle aussi d'origine Russe.

    Depuis ce matin, il fait très chaud, on avoisine les 40°. Notre parcours est vallonné avec un fort vent de face. En traversant une immense plaine cultivée, on remarque qu'il n'y a plus d'enfant au travail dans les champs.

    Au fond de la vallée, se dresse une splendide chaîne de montagne qui culmine à plus de 4000 mètres

    Ce soir, nous arrivons dans un village vacances, une chambre pour 2 avec douche bien chaude, ça nous ravigote et, cerise sur le gâteau, des bains Russes.

    Demain c'est jour de repos, nous visiterons sans doûte la ville.

    Internet semble passer, mais un petit peu, timidement," on va faire avec"!

Talaz (Kirghizistan) - Taraz (Kazakhstan) : 118 KM

KM cumulés : 6752 KM

    Tous les freins qui ont bien souffert dans la descente sous la pluie et la neige ont été changés. Nous pouvons partir, il fait beau et chaud.

    Nous roulons d'abord dans un paysage de plaines très cultivées, beaucoup de femmes et de jeunes sont employés à travailler dans les champs.

    Plus loin, nous passons devant un lac avec toutes les installations d'un barrage électrique.

    La police nous guide toujours en nous ouvrant la route et veille à bien nous regrouper pour traverser la ville avant de passer la frontière.

    Avec un cyclo, on décide de s'arrêter dans une épicerie pour dépenser nos derniers com kirghise. On pose nos vélos devant la porte pour mieux les surveiller, 2 minutes d'inattention et le vélo du collègue disparait. On sort en catastrophe ...mais avec la complicité de quelques gamins, le vélo était déjà parti sur une charette tirée par un cheval !!!

    Après tous ces émois, il nous reste encore 17 km à parcourir avant la fin de l'étape.

    Nous logeons ce soir dans un centre de formation pour sportifs: judo, sports de combat, lutte etc..

     En arrivant, des jeunes filles en tenues folkloriques nous accueillent. Elles nous offrent ensuite des raisins secs et du lait de jument fermenté. Puis, discours, photos, chants, danses folkloriques...on se relaxe!

     L'hébergement est très correct, chambres de 4, douches, repas dans l'école et les vélos à l'abri dans la salle de sports.

     Le Kazakhstan semble être un pays chaleureux (et chaud), c'est super. On se couche , il est près de 23 heures.

Gorges de Tchichkan - Talaz : 160 KM

KM cumulés : 6634 KM                            Dénivelé : 2400M

     Samedi, la vue du lac est magnifique et il fait beau. Tout va bien, le parcours est très accidenté, ça grimpe fort, même très fort.

     On suit, la rivière de Tchichkan qui serpente entre ses gorges impressionnantes.

     La montagne est parsemée de troupeaux de toutes sortes d'animaux et, sur le bord de la route, il se vend des petites boules de fromage de lait de jument.

     Il fait très chaud, mais dans l'après-midi, un orage éclate. Ensuite, la température est devenue plus supportable , c'est moins étouffant.

      Dimanche a été pour moi, une journée "cauchemardesque" avec au menu : 2 cols de plus de 3000m. Au départ, beau temps puis, plus on monte, plus le temps est couvert et froid.

 Au sommet, un comité d'accueil plutôt glacial : vent, neige, grêle, avec une température de -3°. Je suis frigorifié.

Dans la descente, je m'arrête plusieurs fois pour me réchauffer.

Les 10 derniers kilomètres, en proie à une grande fatigue, je n'avançe plus... A l'arrivée, je suis obligé de me coucher au sol pour éviter de tomber.

     Puis, finalement, j'ai assez vite récupéré. Environ 30% des cyclos ont fini l'étape dans les camions venus spécialement pour les chercher.( photo ci-contre).

      Après cette belle descente, nous sommes obligés de changer nos freins; c'est plus que jamais utile de les avoir en bon état.

      La ville de Talaz où nous arrivons, est toute en longueur, des maisons bordent la route sur environ 15km.

      Ce soir, nous sommes hébergés dans une sorte de village vacances, mais nous avons dû monter nos lits, car ici, les literies sont pourries.

      Depuis notre départ de Pékin, cette journée a été pour moi, une des plus difficiles