Santuan - Tumushuk : 133 KM

KM cumulés : 5293 KM

    Dès le matin, pas beaucoup de changements avec l'étape d'hier, toujours des terres cultivées, puis voilà à nouveau un peu de désert qui revient.

    Sur la route, des barrières de contrôle nous signalent que nous sommes dans une zone sensible, on passe sans souci. Mais, au KM 75, des policiers nous demandent de remplir un carnet de passage sur lequel on met notre numéro de vélo et apposons notre signature. Quelques-uns essaient de faire des photos, mais c'est interdit. Finalement, on leur montre le programmme de notre expédition et là, ils ne sont plus méfiants mais intéressés - tant et si bien qu'ils étaient heureux de poser avec nous pour une séance de photos et nous  offrent des petites galettes -et on repart contents nous aussi de cette rencontre sympathique.

     Au démarrage, on se trompe de route mais on finit par arriver quand même à notre pique-nique. Ce midi c'est pizza au menu.

     Aujourd'hui, une bande de sable sur la route a fait chuter un cyclo. Résultat : double fracture du bassin, il est hospitalisé à Kashgar et sera rapatrié.

      Le long du parcours, un jeune Chinois sur un scooter  nous a fait partager sa musique en roulant à notre hauteur pendant une quinzaine de kilomètres.

      Ce soir notre hôtel vu de l'extérieur, c'est un château, mais l'intérieur est en très mauvais état. (je n'ai pas entendu dire que quelqu'un y ait rencontré de fantôme...)

Alaer - Santuan : 143 KM             altitude : 1180 m

KM cumulés : 5160 KM

    Ce matin, ce n'est pas la précipitation, nous ne partons qu'à 9 heures.

    Avec un léger vent de face , nous roulons d'abord sur la S 309, c'est une petite route plate et droite. Dès le départ, on se trompe de direction, et encore pus tard, je refais fausse route ce qui a rajouté environ 7 km de plus à mon compteur.

    Tout comme hier on roule au milieu de plantations de peupliers, de légumes, de coton, mais aussi maintenant des rizières. Les rizières, en grande quantité, sont alimentées par une multitude de canaux, eux même reliés à une gigantesque réserve d'eau.

Beaucoup de gens de tous les âges travaillent à ces cultures, apparemment surtout pour arracher l'herbe, car le travail agricole, ici, est beaucoup plus moderne que ce que nous avons rencontré jusqu'à présent. Il n'est pas rare d'aperçevoir des tracteurs et des pulvérisateurs qui rendent le travail plus facile.

     Arrêt déjeuner dans un village Ouighour, après s'être répartis dans 4 petites gargottes, on déguste une assiette de pâtes aux poivrons. Tous les enfants du village nous entourent et s'émerveillent devant nos vélos.

     Beaucoup de gens circulent sur des motos de faible cylindrée .

     La route que nous prenons pour rejoindre Santuan, est, agréable et ombragée, bordée des deux côtés par des eucalyptus centenaires. On se sent bien ici, après nos traversées désertiques de ces derniers jours.

     Dans la soirée on arrive dans une sorte d'hôtel dortoir, très sale, il n'y a pas d'eau, elle arrivera peut être "tout à l'heure", c'est moins que sûr.

      A Santuan, il y a un petit marché, et beaucoup de gens à jouer au billard sous des stands bâchés.

      Le vent soulève la poussière à tel point que les voitures qui s'arrêtent même peu de temps, doivent avoir le pare-brise essuyé avant de repartir.

Pas de connexion internet !

        Depuis le Jeudi 24 MAI, notre feuilleton journalier ne paraît plus, nos vaillants cyclos font halte en bivouac ou en hôtel désuet, donc pas de connexion internet.

         On espère reprendre très prochainement la suite de notre série préférée, des "tribulations d'un Montlimartois" en Chine.

Bivouac - Alaer : 142 KM

KM cumulés : 5017 KM

    C'est notre 45ème étape et nous avons dépassé aujourd'hui notre 5000ème KM !

    Eh oui, on avance !! Voilà déjà 2 mois que nous avons quitté la France et on s'en rapproche timidement mais sûrement.

    Ce matin, réveil à 5 heures, il fait encore noir, en partant de bonne heure, nous aurons moins chaud.

    Le parcours est plat, le paysage est le même qu'hier, mais le vent de face se fait assez fort.

    Pour déjeuner ce midi, arrêt sur le bord de la route dans une petite gargotte, ce n'est pas varié, le menu est toujours le même : pâtes (mais, aujourd'hui, à volonté).

    Mine de rien, nous sommes à 1000m de dénivelé.

    Nous arrivons à notre hôtel vers 17h, tout va bien !

    Aujourd'hui, parcours assez droit et plat, le temps est couvert avec un petit vent doux, juste ce qu'il faut pour que ce soit agréable.

    Un changement de direction nous est annoncé, nous prenons la route nationale 210 car elle passe plus au Nord et nous aurons moins chaud que sur la route du sud initialement prévue.

    Notre chenille rouge (surnom donné à notre peloton) traverse une vallée verte et très fertile. Il y a là, des peupliers, des abricotiers, des noyers, du blé, du coton, des légumes, beaucoup de concombres, des haricots et des oignons (cultivés pour la graine); en fait, il y a un petit peu de tout . Notre route est très encombrée de charettes tirées par des chevaux, des ânes, voire des tracteurs,tous ces convois vont sans doûte au marché que nous trouvons plus loin. Un marché d'au moins 3km de long, on trouve là, tout ce que nous avons l'habitude de voir sur les marchés traversés, mais aussi beaucoup de fourrage et autres nécessaire pour soigner les animaux.

    Le midi pour pique - niquer, nous nous sommes arrêtés devant un entrepôt de coton...

L'après -midi, on traverse une steppe, l'herbe et les arbres sont secs bien que plusieurs cours d'eau se faufilent par-ci, par là.

    KM 115, on s'arrête et nous plantons notre bivouac ici en pleine steppe, c'est propre mais le vent soulève toujours une poussière très fine. Pas très loin, il y a une bergerie avec des chêvres à longs poils.

    On monte les tentes et on se couche, certains ont décidé de dormir à la belle étoile. Très rapidement , une tempête accompagnée d'un gros orage se déclenche et, en un rien de temps, tout est trempé. Marc, qui avait choisi de passer la nuit dans un grand bassin en ciment, s'est retrouvé dans 20 cm d'eau. Tout le monde a bien rigolé.

    Puis, la nuit s'est écoulée au son de l'incessant passage des camions.

Avant l'orage....et, ci dessous, après....